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La question du régionalisme anime depuis quelques jours l’actualité nationale. Le débat intervient dans une période où les réformes politiques engagées par le Président Patrice Talon prennent progressivement corps et s’imposent aux formations politiques. Simple coïncidence ou le chantre du Nouveau Départ avait simplement visé loin pour couper les racines d’un mal qui détruit à petit feu la cohésion nationale?

Il n’est plus un secret que les partis et mouvements politiques en République du Bénin sont les principaux vecteurs des « gènes » de considérations ethniques et régionalistes au sein de la population. D’ailleurs, ne pas le reconnaître est une hypocrisie mise à nu par le professeur Narcisse Simon Tomety. « Aucun parti n’éduque à la citoyenneté et tous vivent du régionalisme…Qui d’eux n’est pas régionaliste et dans quelles corporations ne trouve-t-on pas les manifestations du régionalisme ambiant au Bénin? Nous sommes tous des hypocrites », a-t-il déploré.
Cette réaction du professeur montre en effet, le niveau atteint par le mal dont tout le monde s’accommode par hypocrisie. Autrefois, lorsqu’on parle du PRD, on pense directement aux département de l’Ouémé et du Plateau, le PSD de Bruno Amoussou fait songer aux départements du Mono et du Couffo. Les populations de la partie septentrionale se retrouvent quant à elles à travers l’alliance ABT et d’autres formations politiques ancrée dans cette zone. Mais aujourd’hui, grâce à la réforme du système partisan, on voit aisément que ces partis cités en exemple se mettent ensemble pour former un bloc dont les aspirations vont au delà des limites ethniques et régionales.
C’est donc à juste titre que la réforme du système partisan portée par Patrice Talon vient pour percer l’abcès, avec une dose de remède pour la cicatrisation rapide de la plaie. Ainsi, avec la création des blocs politiques, le système politique béninois sera désormais débarrasser des partis dont la popularité se limite à la localité d’origine du président ou du père fondateur.

En effet, parmi les réformes politiques engagées par l’homme de la Rupture, on y retrouve celle du système partisan. L’objectif principal de ce projet cher au Chef de l’Etat est de pousser les partis et mouvements politiques vers de grands regroupements politiques. Cette idée a été approuvée par les acteurs politiques qui se sont engagés pour sa réussite. Et même si certains avaient dénoncé le manque de consensus sur quelques aspects du projet, Patrice Talon, aidé par le bloc de la majorité parlementaire, a réussi à faire passer le texte à l’Assemblée et tient dur dans la même logique pour sa validation par la cour constitutionnelle.
Avec donc la réforme du système partisan, on aura désormais de grands partis qui se réclameront de toutes les localités du Bénin, car les membres fondateurs viendront de toutes les régions sans exceptions aucune. Les militants venus des 77 communes vont se familiariser autour de l’idéal qu’est leur parti et le brassage culturel sera au rendez-vous.
Quoi de plus beau pour sauvegarder la cohésion nationale acquise, lors de la conférence des forces vives de février 1990. En tous cas, le chemin est tout tracé pour y arriver et il revient aux acteurs politiques de jouer, chacun en ce qui le concerne, sa partition pour l’aboutissement de cette réforme qui porte en elle les germes d’une solution durable au régionalisme. Mais dans tous les cas, l’histoire retiendra qu’il y a une fois, il y a eu un Patrice Talon qui, contre vents et marrées, a pris sur lui, le lourd fardeau de faire aboutir cette réforme.
Cochimau Houngbadji/Beninwebtv

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