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Au deuxième jour de sa tournée dans les Collines, l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) était à Savalou. Outre la visite d’un champ de coton vendredi 17 novembre 2017, le président de l’Aic Mathieu Adjovi, a fait payer par avance 40% des montants estimatifs dus aux producteurs.

La campagne cotonnière s’achève sous de bons auspices. Elle l’est aussi bien pour les producteurs de coton que pour l’Institution en charge de l’encadrement technique et de la gestion en grande partie de la filière. Producteurs agricoles et Responsables de l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) sont satisfaits des rendements. A l’étape de Savalou où a eu lieu la synthèse de la tournée du président de l’Aic, l’un des coordonnateurs régionaux de l’Aic, Dominique Affomassè, a fait le bilan de la campagne dans le département des Collines. Il ressort de sa présentation que tout ce qui relève de la responsabilité de l’Aic a été bien exécuté. Il s’agit essentiellement de la mise en place à temps de toutes sortes d’intrants-coton de même qu’un accompagnement pour soutenir les producteurs agricoles à diversifier les cultures. Ainsi, les cultures céréalières ont bénéficié d’une attention bienveillante de la part de l’Aic. Les agents d’encadrement technique de l’Aic ont aussi joué leur partition en prodiguant les conseils nécessaires aux producteurs et en veillant à la mise en œuvre des paquets technologiques. Malgré les perturbations pluviométriques, les rendements, visiblement très bons, font estimer la production cotonnière en cours à plus de 500 000 tonnes, en hausse, comparés à ceux de la saison dernière. Ainsi, l’Aic et les producteurs sont satisfaits de ce constat encourageant.
Paiement de 40%
L’Aic a trouvé le mécanisme pour motiver les producteurs. Pendant qu’ils sont en train de faire la récolte du coton, ils sont plus que dévoués à vite franchir cette étape et démarrer la prochaine saison cotonnière. En effet, le président de l’Aic, Mathieu Adjovi, a concrétisé la promesse qui avait été faite aux producteurs de coton. Par anticipation sur la commercialisation, l’Aic a payé, par chèque, 40% des montants estimatifs dus aux producteurs. A Savalou où le point a été fait pour le compte du département des Collines, tous les responsables des Unions communales de producteurs de coton n’ont débité que des litanies de remerciements et de gratitudes à l’endroit du président Patrice Talon. Cette approche de l’Aic est une source de motivation réelle pour les producteurs de coton. Cependant, ils n’ont pas perdu leur latin sur les doléances récurrentes que sont la réfection des pistes rurales et l’octroi d’une ligne de crédit-récolte. A ces préoccupations, Mathieu Adjovi a rassuré. Au cours de son intervention, le représentant des égreneurs, Nestor Noutaï a fait savoir que toutes les dispositions sont prises à leur niveau pour ne pas trop faire attendre les camions chargés de coton devant les usines comme on en voit souvent. Déjà, les acteurs de la filière coton se donnent rendez-vous pour la prochaine saison qui sera dominée par l’option en faveur de l’intensification.
Jean-Claude Kouagou
Intensification : Narcisse Djègui explique
L’apport en quantité suffisante de sels minéraux augmente de façon exponentielle les charges capsulaires par cotonnier. Suivant les conditions, on passe du simple au double, au triple voire plus. C’est ce renforcement en sels minéraux, notamment de l’engrais chimiques Npk, qui prend le nom d’intensification. Mais ce n’est pas que ça. L’intensification d’après les explications de Narcisse Djegui, Secrétaire permanent de l’Aic consiste aussi à se fonder sur les antécédents culturaux, l’apport du compost, du fumier de toutes les matières organiques dans l’optique de réduire la pollution des sols. L’intensification qui fait son bonhomme de chemin est au-delà des sels engrais chimiques.
JCK
L’éveil de la femme de Lahotan
Le président de l’Aic, Mathieu Adjovi et sa délégation ont été séduits par la détermination de Sègbèdé Hounnadjè. Elle est productrice de coton dans le village de Damè, arrondissement de Lahotan, Commune de Savalou. Cette quarantenaire est une femme leader qui rivalise avec les hommes dans la production agricole. Elle dispose, outre son champ de coton dont le rendement est satisfaisant, d’espace cultural pour les cultures maraichères et céréalières. Quand la femme rurale est ainsi déterminée, elle sonne l’éveil de toutes les femmes à s’affranchir des pesanteurs culturelles et sociologiques qui les aliènent et les maintiennent dans des conditions d’extrême pauvreté.
JCK

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