Skip to main content

Le député Wallys Zoumarou a été reçu en exclusivité par le groupe de presse Le Matinal. Dans cette entrevue, il apprécie à bon escient la mise en œuvre de la réforme du système partisan.
Le Matinal : Que pensez-vous de la réforme du système partisan ?
Wallys Zoumarou : C’est quelque chose d’attendu ; qui arrive à son heure qui devait arriver et qui arrive vraiment. Le système partisan, tout un chacun des Béninois qui sont dans la politique de prêt ou de loin savent que le multipartisme intégral fait du mal pour un petit pays comme le Bénin ou nous avons plus de deux cent partis politiques, ça devient de l’amusement. C’est comme de petits Clubs. Alors que véritablement ça ne donne pas de l’importance à la politique et on a l’impression qu’on joue, on s’amuse. Aujourd’hui, qu’on parle de grands blocs politiques, c’est vraiment bienvenu et il faut saluer l’homme qui est à l’origine de cela. Je veux nommer le président Talon.
Alors c’est un très vaste chantier. Pensez-vous que le chef de l’Etat y parviendra?
Certainement qu’il va avoir des problèmes parce qu’on le voit déjà. Au début nous, qui étions là depuis longtemps, on avait souhaité que ça soit quelque chose de plus restreint. Le chef de l’Etat a vu les difficultés que, partir tout de suite à deux blocs opposition et mouvance avec deux partis politiques nationaux, ça aurait été l’idéal pour notre pays, quitte à ce qu’il y ait de petits partis. Mais malheureusement nous qui avons frotté un peu avec la politique qui connaissons les méfaits du multipartisme intégral, avons souhaité autre chose. Mais vraiment ça n’a pas été possible et on a justement adopté le principe de trois partis. Trois partis même de la mouvance, ça veut dire que si de l’autre côté il se passe la même chose, on aurait 6 partis.
Je trouve que c’est beaucoup pour le pays. A l’époque, j’avais souhaité dire au Chef de l’Etat, mes souhaits personnels de voir dans notre bloc un seul parti politique. Mais ça n’a pas été possible. Le chef de l’Etat connaissant bien le pays, connaissant ce qui le mine, ses forces et faiblesses a estimé pour un départ qu’il faut partir au moins avec trois. On est parti avec trois, on en ait revenu à deux. Il y a maintenant deux blocs affirmés derrière le chef de l’Etat et puis il y a des assimilés plus ou moins qui disent qu’ils sont pour le chef de l’Etat mais qui ne roulent pas directement pour le chef de l’Etat.
Plus précisément vous parlez de qui ?
Il y a Mme Claudine Prudencio qui a son bloc et qui dit qu’elle travaille pour le chef de l’Etat et tout dernièrement quelques deux ou trois jours, le bloc Houngbédji qui se détache et qui veut travailler en dehors du bloc Républicain et qui se réclame de la mouvance. Voyez-vous il y a déjà ces deux. Peut-être qu’il y en aura d’autres plus tard parce que la politique est prospère au Bénin.
Est-ce déjà des quoiques dans le projet du chef de l’Etat ?
Non, toute œuvre humaine est absolument difficile. On ne s’attendait pas à quelques choses de facile, surtout que notre système a duré plus de vingt ans. Il y a des habitudes. C’est difficile de combattre un certain nombre de pratiques. On se disait que ça va être difficile mais il faut persévérer, il faut aller jusqu’au bout. Malheureusement on n’est pas trop loin des élections. Il faut faire avec ce qui se passe sur le terrain aujourd’hui. Moi, je crois que les choses vont revenir à la normale si on persiste dans la globalisation des partis politiques. Les hommes vont s’y confirmer. L’homme s’adapte à la situation. Il va se conformer à ce qui va se passer. Donc c’est vraiment au chef de l’Etat de persévérer.
Source: Océan Fm

Leave a Reply