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Le 16 octobre marque la Journée Mondiale de l’Alimentation. A l’occasion de la célébration de l’édition 2017 de cette journée, le Directeur exécutif du Programme Alimentaire Mondial des Nations-Unies, David Beasley, a adressé, lundi 16 octobre 2017, un message de paix au monde entier. Dans son adresse, il invite les personnes exerçant des responsabilités, et celles qui ont des armes, à mettre fin à la violence.
Le record du nombre de conflits dans le monde handicape les progrès relatifs à la lutte contre la faim. Cette hausse des conflits fait exploser le coût d’un repas dans les zones les plus critiques. Ainsi, 10 des 13 plus grandes opérations d’assistance alimentaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM) sont liées à des conflits, a déclaré le Directeur exécutif du PAM. 
Dans son message du 16 octobre 2017, il a eu une pensée pour tous ces gens dans le monde qui rêvent de la paix et de pouvoir partager à nouveau un repas en famille chez eux.
« J’appelle les personnes exerçant des responsabilités, et celles qui ont des armes, à mettre fin à la violence immédiatement », a exhorté David Beasley.
Des chiffres angoissants
Selon le rapport annuel de l’ONU sur l’état de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition dans le Monde en 2017, la faim reprend à nouveau du terrain. Après une diminution constante pendant plus d’une décennie et parmi les 815 millions de personnes qui souffrent de la faim sur la planète, 489 millions vivent dans des pays touchés par les conflits, précise le document.
Les conflits peuvent alors dévaster l’économie, perturber l’agriculture et entraîner des migrations forcées de population et le déplacement des populations, souligne David Beasley.
Une étude du PAM publiée plus tôt cette année démontre que pour chaque année supplémentaire de conflit, 40 personnes supplémentaires sur 10 000 vont fuir leur pays, laissant derrière eux leurs terres, leurs emplois et leurs moyens de subsistance. « Je reviens tout juste du Bangladesh où j’ai été témoin du choc enduré par des familles qui ont vu leurs maisons brûler en Birmanie », témoigne David Beasley. « Elles ont fui sans rien emporter, abandonnant leurs fermes, quittant leurs emplois et arrivant affamées, souffrant de malnutrition, après un voyage cauchemardesque », se désole le Directeur exécutif du PAM.
La guerre constitue alors une source de malnutrition. Car, selon lui, dans les pays déchirés par la guerre, le coût d’une simple assiette de haricots cuit à la maison peut être supérieur à une journée de salaire, étaye-t-il. Et ce coût grimpe par pays en guerre pour le même repas. Il est donc urgent d’agir pour mettre fin aux conflits afin d’éliminer la faim de tous les coins du monde.
Juliette MITONHOUN

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