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Au Sénégal, à cinq mois de l’élection présidentielle, le Parti démocratique sénégalais de l’ancien président d’Abdoulaye Wade est-il en train d’imploser ? Officiellement, c’est Karim Wade qui doit représenter le PDS au scrutin prévu le 24 février 2019. Mais le fils de l’ex-chef de l’Etat vit en exil au Qatar, son retour a été maintes fois annoncé et sa candidature a été rejetée par les instances officielles. Des voix au sein du parti veulent visiblement un plan B. Une proposition qui a provoqué la colère d’Abdoulaye Wade.

Avec notre correspondant à Dakar, Guillaume Thibault
Malgré ses 92 ans, Abdoulaye Wade vient de rappeler, en tapant du poing sur la table, qui était le patron. Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi, l’ex-président évoque « un coup de poignard » de Madicke Niang.
Son ancien ministre de la Justice a confirmé avoir envoyé début septembre une lettre « confidentielle » à l’ex-chef de l’Etat dans laquelle il propose d’ouvrir le débat au sein du PDS sur un plan B vu les obstacles qui s’enchaînent et qui pourraient donc empêcher Karim Wade d’être le candidat du parti à la présidence.
« Une trahison » juge Abdoulaye Wade qui accuse Macky Sall d’être responsable de la situation. « Il n’y aura pas de plan B. Nous contraindrons Macky à respecter le choix de notre parti ».
Madicke Niang a répondu au communiqué du secrétaire général en déclarant « avoir eu tort de proposer une candidature de recours pour sortir le parti de l’impasse ». Une façon de rentrer dans le rang, mais qui montre que le PDS est en crise.
Abdoulaye Wade qui sait mieux que personne que tout aveu de faiblesse pourrait mettre le PDS à terre appelle ses militants « à resserrer les rangs au sein de notre grand parti, dernier espoir des Sénégalais pour redresser notre pays ».
RFI

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