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Les intermédiaires politiques qu’on qualifie souvent d’escrocs politiques sont sans travail. La nouvelle réforme politique du gouvernement décourage ces acteurs opportunistes qui s’invitent dans l’arène politique. Du coup, ils traversent une période de vache maigre !
Le régime du Nouveau départ ferme toutes les vannes de corruption à travers des réformes audacieuses qui mettent à genoux les adeptes de la facilité. Tous les secteurs de la vie publique sont touchés au grand désarroi des citoyens véreux qui n’ont de vœux désormais que de condamner le régime et s’engager dans une opposition forcée. Comme quoi, l’opposition actuelle a plusieurs visages. Dans cette opposition, on trouve les politiques en conflit avec la justice qui ont fui, on trouve les jeunes admis aux concours frauduleux annulés, on trouve les cadres des administrations publiques qui ne vivent plus de prébendes et plusieurs autres intermédiaires qui jouissent de facilités qu’offraient les régimes d’impunité et de gabegie. Donc tout ce beau monde déçu de la trop grande rigueur du régime de la Rupture se convertit opposant pour ramener l’ancienne pagaille et continuer par traire le pays comme il le faisait. Mais en plus de ceux-là, il y a une catégorie de citoyens qu’on ne pensait jamais que les nombreuses réformes d’assainissement entamées par le régime actuel allaient toucher. Ceux-là, ce sont les escrocs politiques. Sont appelés escrocs politiques, des hommes et femmes qui ne vivent que du marchandage politique. Ils sont dans les villages et quartiers de ville. A l’arrivée de chaque élection, ils font le tour des leaders politiques en lice proposant leur service. Ce service consiste à leur apporter de nombreux militants convaincus pour les aider à gagner les élections. Ils produisent des listes fictives attestant qu’ils drainent du monde dans leur localité. Avec un français châtié et une apparence qu’ils s’arrangent à ennoblir (véhicule prêté, costume emprunté etc…), ils font croire qu’ils peuvent faire l’affaire avec des statistiques toujours faramineuses.  » Dans le zou nous avons 15 mille militants, dans l’Atlantique, nous en avons 12 mille. A Cotonou seul, 1000 jeunes sont acquis à notre cause et peuvent vous aider à être élu ».
Le scénario est si bien monté que le leader en question est tenté. L’exercice marche souvent avec des politiciens parachutés de l’extérieur qui n’ont aucune connaissance du terrain. Ces gens généralement s’associent de quelques intrus qui se font manipuler à suffisance par ces escrocs. Dans la plupart des cas, leur entourage est en intelligence avec ces escrocs et sucent parfaitement ces politiciens qui se rendent à l’évidence au soir du vote. Ces escrocs politiques arrivent aussi à tourner en dérision certains politiciens assez avertis. Il semble qu’avec la réforme du système partisan, ce métier ne nourrit plus vraiment son homme.
La réforme du système partisan, le glas
Avec la réforme du système partisan on sait qui est qui sur le terrain politique. Le premier handicap de ces escrocs c’est la nouvelle configuration qui impose la création de grands partis. Du coup, la tâche devient très difficile pour eux puisqu’il n’existe plus de petits partis politiques qu’ils peuvent escroquer. Les grands partis qui existent sont une fusion d’anciens partis qui ont leur stratégie de mobilisation et des leaders avec qui ils ont l’habitude de travailler. Mais comme la politique reste et demeure la loi de l’addition aucun leader politique fût-il d’un grand parti ne refusera jamais d’avoir des militants pour combler des zones dans lesquelles ils ne sont pas bien implantés. Ceci peut constituer dans une moindre mesure des brèches pour ces escrocs mais non sans encadrement car la nouvelle loi sur le système partisan met encore des barrières.
La première barrière c’est la difficulté de membres fondateurs. Cette barrière oblige tout intermédiaire politique fût-il beau parleur à produire les dossiers des membres fondateurs de la localité dont il prétend avoir la mainmise. Ceci impose qu’il fournisse leur acte de naissance, leur casier judiciaire, leur certificat de nationalité et leur attestation de résidence. Ce sont des pièces qui ne s’obtiennent pas à la bouche mais qui certifient l’existence juridique de ces militants qu’ils prétendent avoir. Pour justifier la bonne foi de ces gens certains partis politiques exigent même qu’ils préfinancent eux-mêmes la constitution de ces dossiers. Du coup l’exercice devient assez corsé pour ces escrocs politiques pour qui les élections sont des occasions d’enrichissement. L’autre métier en disparition est celui de la propagande. Sous un certain régime, il y a le commerce des femmes chanteuses à l’aéroport. La réforme du système partisan assainit progressivement le secteur de la politique. C’est certes un pari difficile mais qui est en train d’être gagné.
AT/Actubenin

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