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Des raids aériens de la coalition sous commandement saoudien ont fait au moins 30 morts et des dizaines de blessés mercredi dans un camp de prisonniers tenu par les rebelles Houthis dans la capitale yéménite Sanaa, selon un nouveau bilan cité par la chaîne de télévision Al-Massira contrôlée par ces insurgés.
Un précédent bilan faisait état de 12 morts et 80 blessés.

Dans son actualisation des informations sur ces raids, la chaîne de télévision rebelle a évité de préciser le nombre de morts parmi les détenus et les Houthis. Auparavant, elle affirmait que toutes les victimes étaient des détenus.
Les raids avant l’aube –au nombre de sept– ont visé un camp géré par la police militaire qui dépend des rebelles, a ajouté cette chaîne.
Un photographe de l’AFP qui s’est rendu sur place a constaté que des bâtiments du camp et des véhicules avaient été endommagés.
L’un des gardes, Mohammed Al-Aqel, a indiqué que les raids avaient commencé mercredi à 01H00 du matin.
Selon lui, une première frappe aérienne a touché une aile du camp où se trouvaient des prisonniers –dont plusieurs ont tenté de fuir– qui a ensuite été atteinte de plein fouet par un deuxième raid.
Un troisième raid a détruit un mur d’enceinte du camp et deux autres ont touché des bâtiments, dont un a été éventré, a ajouté ce garde.
Des rebelles ont été vus mercredi matin en train de transporter des corps retirés des décombres.
La chaîne Al-Massira a dit que le camp comptait environ 180 détenus, faits prisonniers pour la plupart sur les « fronts de guerre » au Yémen.
Dimanche, au moins 26 rebelles houthis avaient été tués dans des raids aériens attribués à la coalition sous commandement saoudien, qui avaient visé un camp d’entraînement dans la province de Hajjah (nord-ouest).
La coalition menée par Ryad est intervenue en mars 2015 dans le conflit yéménite pour stopper l’avancée des Houthis, soutenus par l’Iran, qui avaient conquis de vastes régions du pays, dont la capitale Sanaa qu’ils contrôlent toujours.
La guerre a fait plus de 8.750 morts et 50.600 blessés, dont de nombreux civils, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Le Yémen est le théâtre de la « pire crise humanitaire au monde », selon les Nations unies.
Lundi, le coordinateur humanitaire de l’ONU au Yémen, Jamie McGoldrick, a déclaré que 8,4 millions de personnes étaient directement menacées par la famine.
AFP

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