La probabilité pour le non respect de l’injonction de la cour constitutionnelle à l’assemblée nationale pour désigner ses représentants au sein du conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (cos-lépi) est assez élevée.
En effet, pour l’ensemble des députés notamment ceux du bloc de la majorité parlementaire, l’installation du cos lépi pour l’épuration et l’actualisation de la liste électorale pour 2017 et 2018 est un gaspillage des ressources de l’État; c’est du moins ce qu’a affirmé le vendredi 15 Décembre 2017 l’honorable Louis Vlavonou (un député du bloc de la majorité parlementaire) dans l’émission « questions actuelles » de la radio « capp fm ».
Invité pour opiner sur l’actualité nationale, il estime que la cour constitutionnelle en tant que garant de la constitution est dans son rôle en donnant l’injonction à l’assemblée nationale de désigner ses représentants au sein du cos-lépi; néanmoins, le parlementaire pense qu’il serait plus raisonnable d’attendre jusqu’en 2019 pour actualiser la liste électorale permanente informatisée.
« …Il ne sert à rien d’enrôler les nouveaux majeurs en 2017 alors qu’il n’y a aucune élection et faire la même chose en 2019. C’est un sentiment partagé par la majorité des députés qu’il ne faut pas chercher à engloutir des milliards pour rien. Il vaut mieux attendre 2019 pour réactualiser une fois pour de bon » a laissé entendre l’élu de la liste l’union fait la nation.
A l’en croire, la majorité des députés restent convaincus que cela constitue un gaspillage de ressources dans un contexte où les ressources doivent être mobilisées pour réaliser le « pag-Bénin révélé ».
Par ailleurs, pour Louis Vlavonou, même si l’institution parlementaire décide de manifester sa bonne foi en cherchant à respecter la décision de la cour, les procédures législatives en la matière ne permettront pas de rester dans le calendrier de la cour car l’étude de la question même en procédure d’urgence nécessite de franchir plusieurs étapes.
« Nous sommes actuellement en session budgétaire, une session prioritaire. Même s’il y a procédure d’urgence, il revient au président de la commission des lois de fixer le délai dans lequel il pourra étudier le dossier » a fait remarquer l’élu du peuple.
En d’autres termes, pour l’honorable Louis Vlavonou, même si l’institution parlementaire décidait de se plier à la décision de la cour constitutionnelle, il est quasi impossible que le cos-lépi soit installé le 29 Décembre 2017. Voilà qui est assez clair pour permettre à la cour d’aviser ou de revoir son calendrier.