La Russie, qui avait perdu le contact avec le premier satellite angolais de télécommunications Angosat-1, a réussi à rétablir ses communications avec le satellite a annoncé vendredi 29 décembre son constructeur.
« Les spécialistes d’Energia RSC ont reçu les données de télémesure de la part d’Angosat. Elles montrent que les paramètres des systèmes de bord de l’appareil sont normaux », a fait savoir le géant spatial russe Energia dans un communiqué.
Le physicien et spécialiste de l’espace, Alain Dupas, s’étonne cependant de ce retour à la normale, au micro de Christine Siebert : « Je resterais un peu prudent parce que c’est une panne un peu bizarre. Moi, j’attendrais quelques jours pour vérifier que le satellite est vraiment bien en ordre de marche ».
Alain Dupas explique au passage comment des ingénieurs parviennent à reprendre contact avec un satellite perdu comme Angosat-1 : « On écoute pour voir si le satellite se remet à émettre. On envoie des ordres par radio en espérant débloquer la situation. Et puis, au bout de plus d’une journée, le satellite s’est finalement remis à émettre. L’hypothèque qui peut être retenue, c’est que ses batteries étaient à plat. Les panneaux solaires n’étaient pas déployés. […] Une fois que les panneaux solaires sont déployés, ceux-ci rechargent les batteries. Surtout que le satellite est presque toujours éclairé par le soleil. »
Un engin à 280 millions de dollars
Ce satellite, dont le coût est estimé à 280 millions de dollars, avait été lancé avec succès mardi du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Mais les experts russes avaient perdu le contact avec l’appareil après sa mise en orbite, faisant craindre un nouveau revers pour ce secteur stratégique un mois après la perte d’un autre appareil.
L’Angola et la Russie avaient convenu en 2009 de lancer Angosat-1, dont la mission, d’une durée de 15 ans, a pour but d’améliorer les communications par satellite, l’accès à l’internet et des services de radio-télévision en Afrique.
C’est un soulagement en Angola et en Russie. Trois jours après son lancement depuis Baïkonour au Kazakhstan, le tout premier satellite angolais de télécommunications redonne signe de vie.