La délégation de l’Union européenne et l’Agence belge de coopération au développement ont signé une convention pour la mise en œuvre du projet bénino-européen dénommé « Appui ou renforcement des institutions dans le secteur agricole au Bénin ». Cette signature qui consacre la mise en œuvre de cette convention de délégation a été officiellement a eu lieu jeudi 22 novembre 2018 dans les locaux de la délégation de de l’Union européenne au Bénin.
La délégation de l’Union européenne et l’Agence belge de coopération au développement ont apporté un nouveau souffle au développement du Bénin. Les deux organismes ont procédé à la signatured’une convention pour la mise en œuvre du projet bénino-européen dénommé « Appui au renforcement des institutions dans le secteur agricole au Bénin ». D’un montant d’environ 4,6 milliards de francs Cfa, cet appui complémentaire au Programme d’appui au développement du secteur agricole (Paddsa-Ue) est dédié à la mise en place d’un dispositif de dialogue entre les acteurs en charge de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement du secteur agricole, un secteur phare de la coopération entre l’Ue et le Bénin. Selon l’ambassadeur de l’Union européenne au Bénin, Oliver Nette, cet appui permettra d’aider le Bénin à être plus au service des différents acteurs du secteur.
A l’entendre, cette convention avec la coopération belge facilitera la mise en place d’un dispositif qui permettra de rassembler tous les acteurs privés et publics au niveau territorial autour de la stratégie nationale de développement du secteur agricole. Le projet vise notamment à offrir aux producteurs un accès amélioré au conseil agricole, au financement, aux intrants et à la sécurisation foncière. A en croire Xavier Leblanc, Ambassadeur de la Belgique près le Bénin, l’agriculture étant un pilier essentiel de coopération entre le Bénin et l’Union européenne, cet appui impactera deux domaines à savoir le renforcement des capacités des structures opérationnelles déconcentrées et décentralisées et l’appui aux filières prioritaires dans leur structuration en interprofession et dans leur adoption de plans d’actions. Pour sa part, Bonaventure Kouakanou, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche, représentant le Maep, il a fait observer que les importantes réformes institutionnelles engagées dans le secteur agricole visent à recentrer les services de l’Etat dans leurs rôles régaliens et contribuer à stimuler l’initiative privée qui, en particulier, devrait assurer les fonctions de conseils, de fournitures d’intrants, de transformation et de commercialisation.
« La Ctb d’hier et Enabel d’aujourd’hui sont pour le Bénin, des partenaires stratégiques de longue date », a-t-il déclaré tout en garantissant le soutien du Maep pour que cette intervention soit couronnée de succès. La coopération directe entre l’Ue et Enabel renforce les synergies entre acteurs européens au Bénin et témoigne de la reconnaissance de l’expertise belge dans le secteur agricole au Bénin.Le projet sera géré par Enabel dans le cadre du contrat de performance de la réforme sectorielle dudit programme. Au total, le Paddsa-Ue soutient pour un montant de 70 milliards d’euro (46 milliards de francs Cfa), la mise en œuvre des réformes sectorielles et le développement des filières agricoles au Bénin. Ce soutien permet de renforcer le dialogue sectoriel constructif et ouvert. Par ailleurs, l’Union européenne a réitéré sa volonté de continuer la mobilisation des investissements pour appuyer les efforts du gouvernement en vue de promouvoir l’emploi, la croissance et le développement économique général.
Odi I. Aïtchédji/Actubenin