Ça y est! La machine politique de la majorité présidentielle est prête à broyer. Le terrain sera occupé sans partage. L’alerte maximale est donnée avec la constitution de deux grands partis autour du Chef de l’Etat et de trois alliés qui soutiennent son action.
S’il était un véhicule, le moteur est constitué et prêt à arpenter les artères les plus accidentelles. Le turbo de la majorité Présidentielle gronde et fait peur aux adversaires qui tentent tout pour une union forcée. Ils n’y parviendront pas, car ce qui s’annonce du côté des grands ensembles de la majorité est colossal. A l’avant-garde, les deux grands jokers qui jouent le rôle d’avant-centre. Ces deux piliers de la maison sont les partis constitués de Progressistes et de Républicains. On dirait en termes mécaniques que ces deux partis constituent le moteur de la majorité présidentielle. On dira en quelque sorte que ce sont les précurseurs de la réforme du système partisan et les ancêtres d’un projet qui changera certainement le cours de l’histoire du Bénin. L’Union Progressiste et le Parti républicain, on le présume, sont des partis forts qui resteront dans l’arène pendant longtemps. Il ne fait l’ombre d’un doute qu’ils seront les leaders incontestables du jeu politique lors des prochaines élections (législatives communales et présidentielles). Les plus sceptiques diront qu’il est tôt de crier victoire, mais on leur dira sans hésiter qu’il y a des victoires qu’on peut proclamer tôt sans rien craindre car le terrain ne ment pas. On est davantage conforté lorsqu’on pose un regard sur la composition de ces partis et de l’occupation stratégique en cours actuellement.
Il serait illusoire de penser encore à une possible force à naître qui tentera de rivaliser avec celles qui existent actuellement. Qu’elle soit de l’opposition dure comme fer ou de l’extrême gauche, cette formation politique n’apportera aucune contradiction significative et n’aura aucun poids dans les joutes politiques qui s’annoncent. L’Union progressiste et le Parti républicain resteront et demeureront pour les années à venir les grandes forces incontestables, incontournables et imbattables dans l’arène. Pour réussir le savant travail de maillage stratégique du terrain, les acteurs de la majorité ont obtenu en soutien de ces deux forces politiques qui constituent le moteur, de fortes soupapes assez résistantes. Ce sont en fait de grands partis résultant de la fusion de forces politiques ayant des assises régionales. Le premier parti fort s’inscrit dans cette logique et revendique déjà le statut de troisième grand parti.
Il s’agit de la Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (Dud) qui compte une trentaine de partis politiques et plusieurs mouvements. Son chef de file Valentin Aditi Houdé promet de faire mal sur le terrain. Il compte réaliser une razzia pendant les prochaines élections législatives, communales et présidentielles. L’Udbn de Claudine Prudencio n’est pas aussi un poids plume dans cette arène. Actuellement, ce parti politique s’organise pour être une grande formation avec la fusion de plusieurs mouvements et partis politiques. En plus de ces deux partis, il y a le Parti du renouveau démocratique (Prd) dirigé par le Président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji. Ces trois partis politiques venus en appoint aux deux autres contribueront à tuer dans l’œuf toutes les velléités des forces de l’opposition qui n’ont de stratégie que le mensonge et la délation. La fin de l’amateurisme et du clientélisme politique est sifflée. Les maîtres des lieux sont là.
AT/Actubenin