Le collectif des avocats du principal mis en cause dans l’affaire de malversations financières à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (Cnss) , ont fait leur deuxième sortie médiatique dans l’après midi de ce mardi 12 décembre 2017. Cette fois ci les avocats de l’ex Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Cnss , se sont intéressés à la dernière déclaration de presse du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou.
Ils trouvent que cette sortie est inopportune et a pour objectif de livrer leur client et ses coaccusés à la vindicte populaire , en les présentant comme des criminels économiques, alors que, ces derniers bénéficient toujours de la présomption d’innocence . Pour preuve, le collectif des avocats de Laurent Metongnon se basent sur la déclaration du Procureur, qui explique que , » même si l’un des mises en causes a reconnu avoir distribué des commissions aux membres du conseil d’administration, les faits ne tomberont sous les dispositions de la loi portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes que s’ils venaient à être établis ». Mais en même temps , les avocats estiment que ce dernier a oublié de mentionner que dans les investigations , il s’est révélé que la personne qu’il désigne avoir avoué remettre des commissions a également déclaré qu’elle n’avait aucune preuve pour soutenir ses allégations.
Partant de ce fait, ils conclurent que la sortie médiatique du Procureur n’avait pas sa raison d’être à moins d’être un moyen de soumettre les accusés à un lynchage médiatique.
Pour rappel , Laurent Metongnon, PCA au moment des faits et ses anciens collaborateurs sont accusés d’avoir d’une part autorisé des placements de fonds dans une banque en difficulté, et d’autre part d’avoir reçu des commissions occultes afférentes à ces placements. Selon le compte rendu du conseil des ministres du jeudi 02 novembre 2017, qui a annoncé la nouvelle, un versement d’un montant de 71.994.737 francs cfa est versé au profit des dirigeants de la Cnss. Le gouvernement Talon a donc instruit le Garde des sceaux, Ministre de la justice et de la législation à l’effet d’engager des poursuites à l’encontre des dirigeants de la CNSS qui ont tenu des actes de gestion frauduleuse. C’est ainsi qu’ils ont été interpellé par le Bef, gardé à vue et par la suite présenté au Procureur. Ce dernier n’ayant pas trouvé une issue au dossier, a programmé une nouvelle audience pour le 19 décembre 2017.
Cochimau HOUNGBADJI / Beninwebtv