Depuis le vendredi 08 décembre 2017, l’élu de la 15ème circonscription électorale du Bénin, Mohammed Atao Hinnouho est devenu introuvable. Cité dans une affaire de trafic de médicaments, le député Atao Hinnouho était convoqué, jeudi 07 décembre 2017, par la sous-direction des affaires économiques et financières de la Police judiciaire béninoise. Mais depuis ce jour, le député aurait quitté, avec sa famille, son domicile pour une destination encore inconnue.
Dans son entourage, c’est le mystère total sur le point de chute du député Atao Hinnouho. Certains de ses proches contactés ont refusé tout commentaire sur le sujet. Mais selon certaines indiscrétions, le député ne serait plus sur le territoire béninois. « En pleine session budgétaire à l’Assemblée nationale, le député ne peut pas sortir du pays. Il est persécuté par le régime Talon donc c’est normal qu’il se met à l’abri. Vous savez, céder à la force, c’est une nécessité », a fait savoir un de ses proches qui a requis l’anonymat.
Rappelons que le vendredi 08 décembre 2017, la police a procédé à la perquisition du domicile du député Atao Hinnouho où il a été découvert plus de 05 tonnes de produits pharmaceutiques stockés dans un entrepôt. Le samedi 09 décembre, la Police a également découvert un autre entrepôt de produits pharmaceutiques dans une maison située dans la même rue que celle du député. Mais selon certaines sources, cette maison qui serait la propriété du député servait depuis plusieurs mois de point de stockage de produits pharmaceutiques.
Au cours d’une conférence de presse, la Police judiciaire béninoise a indiqué qu’il existe un système d’approvisionnement de faux médicaments dans les officines et centres de santé publics comme privés du pays. Des explications données par la Police judiciaire, ce système d’approvisionnement serait alimenté par dame Akinocho Karim Salamatou, conjointe du député Mohamed Atao Hinnouho considérée comme la baronne du trafic de produits pharmaceutiques au Bénin.
Philanthrope, le député Mohammed Atao Hinnouho est adulé par les populations de son fief à Cotonou. La perquisition de son domicile a été empêchée le jeudi 07 décembre 2017 par un soulèvement de la population. Il a fallu des renforts pour permettre aux agents de la police judiciaire de procéder à la perquisition du domicile du député le vendredi 08 décembre. Une vingtaine de protestataires a été arrêtée et placée en garde à vue.
Ignace SOSSOU / Beninwebtv