La Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) est au coeur d’une grosse polémique depuis quelques jours. Après le Procureur spécial Ulrich Gilbert Togbonon, qui a éclairé le public sur le rôle de la Criet dans certains dossiers judiciaires qui défraient la chronique, c’est le tour du ministre Sévérin Quénum d’apporter des clarifications sur le bien fondé de la création de cette nouvelle Cour. C’était à travers une conférence de presse tenue ce mardi 02 octobre 2018 à Cotonou.
Après l’installation de la Criet et la tenue de ses premières audiences, une polémique est survenue pour mettre en cause ses actions dans certains dossiers. Face à cette situation qui jette du discrédit sur cette nouvelle juridiction, le garde des sceaux est sorti de ses gongs pour éclairer l’opinion publique. « Depuis l’installation de la Criet et des premières audiences, nous avons eu droit à des commentaires qui sont allés dans tous les sens. Nous sommes là pour éclairer l’opinion », a-t-il rassuré.
Des explications du ministre de la justice et de la législation, il convient de retenir que la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) est une juridiction spéciale, qui vient mettre l’accent sur la lutte contre certains fléaux qui freinent le développement des pays. Il s’agit de la corruption, la drogue, le blanchiment des capitaux et le terrorisme.
Selon le ministre Sévérin Quenum, pour un pays comme le Bénin qui se veut émergent, une lutte implacable doit être menée contre ces fléaux. L’objectif est de mettre en confiance les investisseurs et de créer un environnement économique sain. « Dans un contexte de réformes où nous devons faire en sorte d’attirer les investissements, nous avons l’obligation d’apporter les solutions qu’il faut, contre ces fléaux. Cette Cour a été créée par la loi du 2 juillet 2018 et installée le 27 août 2018 avec déjà deux audiences où il y a eu des condamnations pour trafic de drogue. La Criet a une compétence en délictuelle et est nationale », a-t-il martelé.
Cochimau Houngbadji/Beninwebtv