Le Bénin étonne et étonnera toujours le monde. Sur des questions engageant la vie de la Nation, les Béninois sont prêts à se donner la main afin d’éviter le naufrage. C’est sous cet angle que plusieurs observateurs de la vie politique nationale perçoivent la réconciliation en vue de l’ancien chef de l’Etat, Boni Yayi et son ancien Ministre, Candide Azannaï.
Qui l’eut cru? Mais c’est bien vrai. Les querelles politiques entre le Président d’honneur des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), Boni Yayi et le Président du Parti Restaurer l’Espoir, Candide Azannaï seront bientôt derrière eux. C’est du moins, le souhait de certaines personnalités politico-religieuses qui ont pris l’initiative de réconcilier les deux autorités, jusqu’à hier ennemis jurés. Les résultats des négociations ont été présentés à la presse nationale et internationale, le lundi 17 septembre 2018, par le comité de médiation mis en place.
Ainsi, il ressort de cette rencontre, que les choses ont bien évolué et les deux hommes pourront dans les tout prochains jours, en tout cas avant la fin de ce mois, se rencontrer afin de mettre fin définitivement à cette guéguerre qui, sans nul doute, n’apporte rien aux Béninois. Heureuse nouvelle pour certains, mais mal reçue par d’autres qui ne croyaient plus en une réconciliation des deux hommes. Ceci, au regard de la gravité des discours tenus par les intéressés lors des dernières échéances électorales, notamment, les législatives de 2015, puis la présidentielle de 2016.
Des discours qui ont failli embraser le pays mais l’on a pu traverser cette période sombre grâce au concours des confessions religieuses, des acteurs de la société civile et bien d’autres qui ont mis les bouchées doubles. Ainsi, l’imminence de cette réconciliation suppose que l’eau a coulé sous les ponts. Sans risque de se tromper, l’acte de réconciliation que s’apprêtent à poser ces deux hommes sera un acte historique qui sera gravé dans les annales de l’histoire politique béninoise.
Mieux, cela prouve également que l’intérêt supérieur de la Nation doit toujours primer sur tout autre intérêt ou toutes querelles politiques ou politiciennes. Toutefois, c’est également un signal fort lancé à la classe politique qui doit savoir que le Bénin qui unit les Béninois est plus fort que tout. Ainsi, les discours politiques doivent construire et non détruire comme c’est souvent le cas sous nos cieux. Car c’est connu de tous que les discours d’idées laissent souvent place parfois à des injures, des intimidations voire des menaces.
Toutes choses qui ne sauraient renforcer la démocratie et l’Etat de droit au Bénin. Les acteurs politiques doivent, en effet, savoir, que ce qui reste après la politique, c’est le Bénin. Ainsi, la préservation de la paix sociale et de l’unité sociale doit être la priorité de tous. Par ailleurs, les discours vides et incendiaires qui confondent parfois les Béninois sont donc à éviter dans l’intérêt supérieur de la Nation.