Ils arrivent avec grand bruit. Les deux grands partis qui consacreront définitivement l’évidence du renouveau partisan béninois arpentent les hauteurs pour surgir. Encore quelques jours et l’histoire politique du Bénin s’écrira autrement.
Le petit pays dénommé laboratoire de la démocratie s’apprête à sortir le grand jeu. Jamais par le passé un pays de la sous-région n’a aspiré à ce renouveau historique. A la louange des grands regroupements, ce pays chargé d’histoire s’apprête à donner l’exemple. Encore quelques jours et le plus grand parti de l’histoire du Bénin sera né. Le bloc progressiste, fruit d’un désir populaire et d’une aspiration souveraine verra jour. Au-delà d’un simple événement, c’est toute une histoire qui s’écrit. L’histoire de plusieurs partis politiques grands par le parcours et par les hommes. C’est une convergence d’idées, d’idéologie qui se dessine. C’est un véhicule ineffable d’énergie positive qui se draine vers une aspiration unique portée vers le bien. Ce bien qui se manifeste par la volonté sans ambages de fondre les énergies, les aspirations et les rêves pour faire un dans la vérité et la diversité. Cette idée noble qui trouve son fondement dans l’histoire est vouée à la réussite. Il ne fait pas de doute, c’est une certitude. En plus de la réalité historique qui consacre l’existence de ce creuset, il y a que sa densité ne fait pas de doute. Inutile de revenir sur les statistiques en termes de présence politique sur le terrain. Ceci coule de source surtout lorsqu’on sait qu’au sein de ce bloc militent des dizaines de ministres de la République et d’élus parlementaires. C’est donc toute cette force et toute cette fougue qui se mobilisent pour un renouveau du système partisan béninois. L’ambition n’est pas d’abord politique.
Il serait erroné de penser que tout ceci se fait pour la politique. Il est fait pour la beauté de la politique. C’est la matérialisation d’une aspiration forte d’un peuple décidé à tourner définitivement dos à l’infamie notée jusque-là et qui s’exprime par les partis politiques transhumants. La fin du supplice est sifflée, cette page sera définitivement tournée. Aussi, la foire aux blocs spontanés qui naissent à la veille des élections est définitivement du passé. Ce spectacle sans conviction et sans aspiration cède place à une réelle ambition de création d’ensembles homogènes qui se renforcent dans une idéologie commune et forte.
A côté du bloc progressiste se dresse un autre colosse dénommé Dynamique républicaine. Ce grand parti puise sa vitalité d’un passé commun écrit à travers des luttes politiques acharnées. Il est la matérialisation d’une vision nationale qui s’exprime et se concrétise. A travers le bloc progressiste et la Dynamique républicaine, le Bénin se retrouve dans sa diversité et son unité. Ces deux grands partis en devenir résument l’histoire politique d’un pays qui tient encore grâce aux artisans qui le composent. Quoiqu’on fasse, ces deux partis sont les maîtres incontestables et incontestés d’un paysage politique quadrillé. Pour les prochaines échéances, il n’y a pas de doute. Les deux partis décideront du sort des autres. C’est une vérité désormais acquise. Les plus dubitatifs diront mollement que la politique béninoise est le siège de l’indécision, mais il est une vérité que la politique est d’abord et avant tout le jeu des additions. Dans le cas d’espèce on ne parle plus d’addition. On parle de déferlante. L’ouragan qui s’annonce ne laissera rien passer. Oser la certitude n’est pas un geste osé.
AT/Actubenin