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Au Cameroun, l’International Crisis Group (ICG), estime dans un nouveau rapport intitulé « Extrême-Nord du Cameroun : nouveau chapitre dans la lutte contre Boko Haram », rendu public ce mardi 14 août, que même si ce mouvement jihadiste constitue encore une menace, le groupe est affaibli. En deux ans, le nombre de victimes – civils et militaires – de ce mouvement a baissé de 40%. l’ICG estime que le gouvernement camerounais doit aujourd’hui relever deux défis majeurs pour asseoir définitivement la paix et éviter l’enlisement de l’armée dans l’Extrême-Nord du pays : celui du devenir des anciens membres du mouvement jihadiste et celui des comités de vigilance.

Selon un rapport de l’International Crisis Group (ICG), Boko Haram est affaibli dans l’Extrême-Nord est du Cameroun mais pas encore défait. Un constat de l’ONG alors que de hauts gradés de l’armée camerounaise projettent la fin de ce conflit dans deux ans.
Le nombre d’attaques du mouvement jihadiste a fortement baissé et ses attentats-suicide échouent de plus en plus. Aujourd’hui, estime l’ICG, seuls quelques centaines ou un millier, tout au plus, sur les milliers de Camerounais qui ont rejoint Boko Haram entre 2012 et 2016, font encore partie de ce mouvement. Certains ont été tués au combat, environ un millier a été arrêté, mais ceux qui ont essayé de se rendre début 2017 ont été rejetés par leurs communautés d’origine ou abattus par les forces de sécurité. Depuis, les choses se sont améliorées puisque par la suite, les 200 autres qui se sont rendus ont été pris en charge.
L’organisation internationale appelle donc le gouvernement camerounais à définir très rapidement une politique claire en ce qui concerne ces anciens membres de Boko Haram qui pourraient inciter les combattants camerounais (encore actifs) à se rendre et fragiliser davantage ce mouvement.
Autre défi, celui des comités de vigilance forts de quelque 14 000 hommes et qui sont aujourd’hui au cœur du système de lutte contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
Ces groupes d’autodéfense civils, qui renseignent les forces de défense, se battent parfois contre le groupe jihadiste ou bien protègent les communautés. Ils sont peu soutenus, explique l’ICG. Certains devraient être intégrés dans la police municipale, d’autres démobilisés avant de bénéficier d’un programme de réinsertion économique, pour éviter qu’ils ne soient bientôt eux-mêmes un facteur d’insécurité, peut-on lire dans ce rapport de l’International Crisis Group.
RFI

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