Skip to main content
On l’a toujours clamé, mais les opposants fervents ont privilégié la passion à la raison. Jamais l’opposition ne pourra réussir ce grand challenge que relèvent actuellement les blocs de la mouvance. Les causes de cette incapacité des forces de l’opposition sont plus profondes qu’on le pense.
La politique sous nos cieux a ses subtilités qu’on ne saurait occulter. Il ne s’agit pas de rêveries incongrues ou d’optimisme partisan. Le Bénin n’est pas né hier, le présent n’est que l’écriture passé. Les acteurs politiques de l’opposition obligés de réussir le jeu de l’inceste échoueront à coup sûr. C’est une certitude qui conforte tout réalisme car on le sait, et l’opinion avec, que cette association n’a aucune chance de prospérer. C’est un futile baume qu’on semble appliquer à une plaie profonde que même la chirurgie ne saurait guérir. L’opposition actuelle compte un conglomérat de gens au passé conflictuel et au cœur chargé de ressentiments. L’homme a ses faiblesses, et ses convictions qu’une simple association ne saurait réparer. Le poids d’une adversité virile encore récente pèse fondamentalement dans le jeu politique de l’opposition et amène même les acteurs à tricher avec leur conscience. Ce jeu difficile auquel se sont adonnés depuis quelques mois ces politiciens de l’opposition frise le ridicule.
L’opinion le savait, les observateurs avertis de la chose politique aussi étaient armés de cette conviction que le semblant de bateau d’union confectionné dans leurs rêves refoulés ne verra jamais le jour. C’était un marché de dupe et le temps dévoile déjà quelques pans de ces clauses. Aux lendemains de cette comédie de l’hôtel Azalai annonçant un possible rapprochement du parti Restaurer l’Espoir (Re) avec les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), votre journal avait déjà conclu à l’échec de ce pari dans plusieurs réflexions conduites à cet effet. On avait clamé qu’il n’y a pas d’espoir à avoir avec ce club qui donnait l’impression d’être fort mais qui compte des hommes et femmes au passé conflictuel et à l’égo surdimensionné. On connaît les personnages, leur manière de penser, leur façon de fonctionner car le passé nous dévoile à chaque fois, des pages et des pages de cette épisode assez éprouvante. On pourrait être optimiste s’il s’agissait de groupes hétéroclites de gens qui apprenaient à se connaître. On pourrait être optimiste s’il s’agissait de club sans fondement dans lequel les acteurs n’ont pas eu de réels et sérieux accrochages par le passé.
Difficile réconciation
Il est à la limite surannée de penser à une association de gens aux visions aussi opposées comme Azannaï et Yayi. On l’a toujours clamé mais les passionnés ont fermé leur cœur à la raison. Il était aussi quasi impossible de penser à une quelconque association entre Azannaï et Ajavon. Les hommes peuvent partager des proximités apparentes mais aux grands jamais ils ne pourront construire ensemble quelque chose de durable comme on le voit actuellement avec les forces de la majorité présidentielle. Au-delà du jeu des tempéraments qui est déjà difficile à concilier, il y a aussi la question de leadership. Qui parmi Yayi Azannaï et Ajavon a la sagesse d’assurer un leadership parfait si jamais la question de fusion était une réalité ? Sans brin de pessimisme on dira sans hésiter personne.
Personne pour conduire cette barque puisque le présent l’enseigne avec empressement. Tout cela mis ensemble permettait déjà de conclure qu’il n’y aura jamais de parti unifié au sein de l’opposition. Les bruits couraient que Ajavon Sébastien ira seul aux élections. Cette décision prise par le roi de la volaille a déjà commencé par couler le bateau de l’union. Du coup, mariage incestueux entamé entre Azannaï et Yayi pour convaincre Ajavon de la nécessité d’unification a pris un coup de fouet en pleine figure. Tout s’effondre donc autour de cette ambition politique. Chacun était donc amené à faire cavalier seul, car Azannaï qui était déjà très inconfortable dans cette démarche d’union avec les Fcbe a commencé par faire marche arrière. Ça y est donc, l’implosion sera sans appel. Du coup, les Forces cauris pour un Bénin émergent qui se revendiquent toujours comme le premier parti fort ne se voyaient plus contraint de se lancer dans une recherche quelconque de partis car ce parti est déjà la fusion de plusieurs partis et mouvements. Il ne lui reste donc qu’à conformer à la nouvelle charte. Chacun devra donc prendre son chemin pour une aventure solitaire.
N’oublions pas que le Parti Restaurer l’espoir a toujours, dès le début, clamé son ambition d’être un parti fort présent sur l’étendue du territoire national. Cela s’est d’ailleurs manifesté par la volonté du Président de commencer déjà en début de cette année à constituer des points focaux au niveau communal et d’arrondissement. Les élections législatives étant des élections de proximité, on verra bien les résultats sur le terrain. Le rêve de l’opposition s’effondre donc avant même de germer et chacun reprend progressivement ses attributs. Une question. Où sont les résidus de la Renaissance du Bénin aile Léhady dans tout cela ?
AT/Actubenin

Leave a Reply