Les ministres Fortunet Nouatin et José Tonato, étaient à l’Assemblée nationale hier. Face à la commission des Finances, ils ont présenté les charges de leurs ministères respectifs, équilibrées en ressources et en dépenses. A la fin de cet exercice, ils se sont confiés à la presse.
Fortunet Nouatin, ministre délégué auprès du président de la République chargé de la défense nationale : « Les grands projets …pour 2018 sont au nombre de 5 »
« … Sur le plan global, on dirait que le montant du budget de notre ministère est en diminution parce que nous avons demandé à l’auguste assemblée de voter pour la défense nationale, un budget de 50 milliards FCfa alors que le budget de l’année dernière était de 67 milliards, 600 millions FCfa. Les grands projets du Ministère de la défense pour l’année 2018 sont au nombre de cinq à savoir le Projet de réhabilitation, de construction d’équipements d’infrastructures au profit de l’Etat-major pour près de 4 milliards, le projet de réhabilitation, de construction et d’équipements d’infrastructures au profit des forces armées dont la réfection de deux dortoirs troupe à Ouidah, la réfection de neuf blocs sanitaires, la réfection du prytanée militaire de Bembèrèkè et du lycée militaire des jeunes filles. Il y a aussi la rénovation du bâtiment au niveau de l’Ensa à Porto-Novo et au niveau de l’école nationale des Officiers à Toffo… »
José Tonato, ministre du Cadre de vie et du développement durable : « Nous avons un budget d’environ 78 milliards de FCfa »
« … Je viens de satisfaire à l’exercice de soutenance du budget du Ministère du cadre de vie. Mais avant de vous donner le montant, il importe de rappeler que le ministère du cadre de vie et du développement durable couvre l’aménagement du territoire, le développement urbain, l’habitat et la construction, l’environnement et les eaux et forêts. Donc, c’est un secteur avec une dimension transversale qu’il faut souvent prendre en compte dans l’appréciation des données. Cela dit, nous avons un budget d’à peu près 78 milliards de FCfa pour environ 72 milliards de ressources en capital et le reste en dépenses de fonctionnement. C’est un Ministère qui est fondamentalement axé sur la réalisation des projets phares du gouvernement. Nous avons passé 2017 comme vous le savez à finaliser les études techniques de faisabilité et les différents dossiers d’appel d’offres. Nous allons donc entrer, à partir de 2018, dans la phase opérationnelle de ces projets, notamment le projet 20 mille logements économiques qui démarre par le premier site de 11 mille logements économiques à Ouèdo. Il y a le projet asphaltage qui va consister à la réhabilitation des voiries et de l’assainissement de neuf grandes villes. Il y a ensuite le projet de gestion des villes du grand Nokoué. Vous avez tous entendu parler du projet Pugemu, Programme d’urgence de gestion environnementale en milieu urbain. Ce projet a traité sur le plan des études et des premières approches de la gestion des déchets. Le gouvernement prend le relai avec le projet de modernisation des Communes de Porto-Novo, Sèmè-Podji, Cotonou, Abomey-Calavi et Ouidah pour en faire un grand projet de gestion des déchets qui couvre la collecte, le transport, le tri valorisation, et l’enfouissement sanitaire. Autant de projets qui vont démarrer l’année prochaine. Il y a le programme ville durable qui, en plus du projet asphaltage et des différents projets dont j’ai parlés, va traiter une trentaine de villes dans le respect de la mise en œuvre de l’agenda spatiale. Nous travaillons désormais mais dans la concentration pour un aménagement durable des pôles de développement de notre pays. Il y a le projet de protection côtière. Cotonou est en cours.
Ouidah va commencer. il reste le dernier maillon qui est Hillacondji jusqu’à l’embouchure du Mono. Les études vont également être bouclées et on va passer à la phase opérationnelle. Il y a le projet des bâtiments administratifs. Nous allons créer une grande cité ministérielle à Cotonou. Cela va commencer cette année 2018. Une grande cité administrative à Abomey-Calavi pour séparer les directions centrales et les cabinets ministériels des directions techniques, et nous aurons également douze cités départementales qui vont regrouper les préfectures, les directions départementales et quelques logements de fonctionnaires. Il y a le projet durable des aires protégées. Tout le monde a appris que le parc national de la Pendjari a été mis en affermage. Le processus va se poursuivre et s’étendre probablement au parc W pour une meilleure gestion de nos aires protégées, tant du côté flore que de la faune. Il y a un programme de rénovation des marchés urbains et des marchés secondaires. Nous avons un marché de gros qui va sera construit dans la commune d’Abomey-Calavi. Autant de projets autour desquels nous nous mobilisons et qui vont rentrer effectivement en phase opérationnelle en 2018 (…) C’est vrai, l’audience a été longue. Mais cette longueur témoigne aussi de l’intérêt que les députés ont pour le secteur du cadre de vie qui, comme je le disais au début, est un secteur du ressenti du résultat final de l’action gouvernementale. Ces questions ont porté longtemps sur la déforestation, sur la gestion de nos aires protégées, sur les nombreux programmes de pavage assainissement des villes. Et je trouve tout à fait légitime le fait d’apporter des réponses à ces préoccupations là. Ces questions ont porté également sur la réduction du budget du ministère qui s’explique par le fait que cette fois ci, nous avons voulu qu’il y ait une traçabilité sectorielle dans chaque département ministériel. (…) Evidemment, comme vous l’avez dit, il y a la question du siège de l’Assemblée nationale. C’est vrai que cela dure, mais nous leur avons expliqué qu’il était important de voir clair. Il y a plusieurs chiffres en circulation. Il y a plusieurs raisons. Aujourd’hui, après avoir investi plus de vingt milliards de FCfa, on dit qu’il faut encore dix huit milliards pour finir les travaux alors que c’est un projet qui était parti pour moins de vingt milliards. Le gouvernement a besoin d’avoir une idée claire et nette. Il y a un audit que fait un bureau d’étude internationale qui va déposer sur rapport à la fin du mois de novembre. Nous rendrons compte au gouvernement et la décision qui sera prise sera connue en ce moment … »
Propos recueillis par Martin Aïhonnou (Coll)