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Les infrastructures routières sont un maillon essentiel dans la stratégie de développement proposée par un gouvernement. Pour faire le point sur les chantiers engagés depuis l’avènement du régime de la « rupture », le Directeur générale des infrastructures, Jacques Ayadji, a répondu aux nombreuses préoccupations des internautes jeudi 13 décembre 2018. Lire ses réponses.
Les internautes : Qu’est-ce qui bloque depuis deux ans le tronçon Calavi-Kpota-Ouèdo-Hèvié, Même si, on note un redémarrage timide des travaux ?
Jacques Ayadji : Les travaux de bitumage de la route Calavi-Ouèdo-Cococodji-Missésinto-Zinvié, ont contractuellement démarré en janvier 2017 pour une durée d’exécution de 36mois soit 3ans. Il est vrai que nous avons noté quelques problèmes sur ce projet. Vous m’avez certainement vu quelques fois en colère contre l’entreprise Ebomaf. Mais aujourd’hui les choses se remettent en place parce que le 6 novembre 2018, j’ai eu avec Ebomaf une réunion de crise. A cette occasion, les choses ont été mises en ordre. Je dois reconnaitre que tout ce qui passe sur ce chantier ne dépend pas exclusivement de l’entreprise Ebomaf. Il faut reconnaitre que l’administration routière a eu de difficultés à libérer les emprises notamment le déplacement des réseaux. Cela dit, l’entreprise a le devoir de se préoccuper du volet humain des travaux que le gouvernement a bien voulu lui confier. Car, le président Patrice Talon a mis en œuvre ce projet pour le bonheur des populations. A cet effet, je demande à Ebomaf de tout faire pour que la route soit circulée pendant les travaux. Ce qui suppose un arrosage régulier, un balisage et une maitrise sans faille des excès de vitesse des camions. Je peux vous rassurer que d’ici à là, ce chantier va présenter un nouveau visage.
Qu’en est-il du dédommagement effectif des riverains dont les résidences sont cassées ?
Avant la démolition des immeubles, un comité d’expropriation avait été mis en place et a fait son travail. Actuellement, le comité est à pied d’œuvre pour recueillir les signatures et procès-verbaux pour le dédommagement qui sera effectif dès le 1er trimestre de 2019.
A quand la finition des travaux d’accès au pont de Womey ?
La bonne nouvelle est qu’au 31 décembre 2018, le pont de Womey sera entièrement achevé. Mais on ne pourra pas le mettre en service pour défaut des voies d’accès dont les travaux finiront courant 1er trimestre 2019. Ce qui est sûr, en avril 2019, le pont de Womey sera mis en service. Je voudrais profiter pour annoncer aux populations riveraines qu’à partir du 27 décembre 2018, l’ouvrage sera accessible aux piétons.
Les travaux de bitumage de la route Porto-Novo-Missérété font souffrir les populations et l’installation des caniveaux trainent également.
Contrairement à cette affirmation, les travaux de ce tronçon ne sont pas en retard. Le taux d’exécution physique à ce jour est de 51% contre une consommation de délai de 45%.C’est l’occasion pour moi de féliciter l’entreprise Ofmas qui a relevé le défi de bonne exécution. Je lui demanderais de tenir aussi compte du volet humain des travaux.
Pourquoi sur la voie Dogbo-Azovè-Abomey, l’entreprise Adeoti Sarl remplace le goudron par du sable ?
Les travaux en cours sur ce tronçon font partie d’un vaste programme d’entretien du réseau routier bitumé. Il ne s’agit pas d’un remplacement mais une mise en œuvre de la couche de base qui est en latérite améliorée au ciment. Après cette couche, on mettra du bitume.
A quand le démarrage effectif de la construction de l’aéroport de Glo-Djigbé ? Pourra-t-il être fonctionnel avant la fin du premier mandat du Président Talon ?
Les travaux de construction de l’aéroport de Glo-Djigbé ont démarré même si l’entreprise en charge n’est pas encore à pied d’œuvre. Il faut savoir que les études sont en cours, la libération des emprises, le recensement et le paiement des sinistrés font partie des travaux. Quant à la date de mise en service, ce n’est que l’entreprise en charge de la construction qui pourra nous fixer.
A quand le démarrage effectif des travaux du contournement de Cotonou et quel est le plan prévu ?
Les études techniques détaillées sont entièrement terminées. Le démarrage des travaux est prévu pour le dernier trimestre de 2019. Le tracé du contournement Nord-Est a pour itinéraire Carrefour Kpota comme départ et carrefour Sèmè comme point d’arrivée.
Au niveau des 2KP(Kouandé-Kérou-Péhunco), que prévoit le gouvernement pour soulager la peine des populations ?
Sur les 2KP, nous avons deux projets importants à savoir Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, et Kota-Kouandé-Péhunco-Foburé-Guésou-sud. Pour le premier, je puis vous assurer que grâce au leadership du Chef de l’Etat, nous avons pu mobiliser l’entièreté du financement pour l’aménagement de ce tronçon. Un financement qui est assuré par la Bad et l’Union européenne avec des acquisitions anticipées des bailleurs de fonds. Pour le second, le marché est confié à une entreprise burkinabè -Cojeb- qui doit nous aider par un préfinancement direct avec une clause permettant au gouvernement de lui arracher le marché en cas de défaillance.
Qu’en sera-t-il du deuxième pont reliant Porto-Novo à Cotonou ?
Pour ce deuxième pont, le gouvernement a recruté le bureau d’étude Louis Berger en groupement avec un bureau béninois Ccteb pour l’étude détaillée suivie de l’élaboration de dossier d’appel d’offre pour les travaux d’aménagement et de bitumage de l’autoroute Sèmè-Porto-Novo incluant la construction d’un nouveau pont. Dès que les entreprises déposeront les rapports, le gouvernement prendra les dispositions qui s’imposent.
A quand le lancement officiel de la construction de la route Savè-Kétou avec la bretelle SavèOké-Owo ?
Je ne vais pas répondre à cette question sans faire un clin d’œil au président Kolawolé IDJI et au maire Félix Adimi qui ne cessent de m’appeler chaque jour pour savoir comment ce projet évolue. Il faut dire que c’est un projet financé par la banque du Brésil à hauteur de 106 milliards de FCFA et 5,6 milliards par le budget national. Les travaux ont été confiés au Consortium Extrados CCE. L’accord avec la Banque brésilienne est achevé en octobre 2018. Actuellement, une partie du personnel chargé des travaux est déjà au Bénin et a même élaboré le plan d’exécution. L’exécution proprement dite commence au début de 2019.
Ne faudrait-il pas installer des systèmes de vidéosurveillance sur les routes en milieu urbain pour détecter les auteurs des destructions des feux et autres accessoires ?
Je voudrais rassurer que des réfections sont en cours et des mesures draconiennes sont élaborées pour décourager les auteurs des actes d’incivisme sur nos routes. Pour l’instant, une facture de réparation est adressée aux auteurs de vandalisme pour réparation. Malheureusement le paiement ne suit pas toujours.
Qu’en est-il des signes de dégradation visibles sir l’échangeur de Godomey ?
Je suis le plus concerné en tant Dgi. Ces aménagements seront pris en compte dès 2019.
L’état du carrefour Vèdoko est alarmant surtout que c’est l’un des plus grands carrefours de Cotonou. Allons-nous attendre le pire avant de réagir ?
Sur l’axe Godomey-Carrefour Cica Toyota, il est prévu à moyen terme, de réaliser des travaux d’entretien périodique. Un consultant est entrain de faire des études à cet effet. Par ailleurs, à long terme, dans le cadre de la coopération entre le Bénin et le Japon, il a été initié un projet d’aménagement pour le tronçon Echangeur de Godomey-Carrefour Toyota. Le plan détaillé dudit projet sera fait courant janvier-février 2019 par le consultant japonais et l’administration béninoise. Mais compte tenu de la dégradation, la direction départementale des infrastructures routières sera instruite à court terme pour des travaux ponctuels afin d’éviter le pire.
Le Bénin ne disposant pas de parking dans ses grandes villes, ne pensez-vous pas que le moment est venu de projeter des aires de stationnements aux abords de nos routes ?
Cette disposition dans la ville de Cotonou est du ressort de la municipalité. La DGI dans la mesure du possible prévoit des aires de stationnements dans certains projets.
La devanture de la Mairie de Calavi ne peut pas être aménagée ?
La réponse à cette question relance la polémique en cours au sujet de l’intervention de la DGI au niveau de la mairie de Calavi. A ce sujet, les démarches du maire m’amènent à fermer ce dossier. Il a reconnu qu’on ne peut pas faire des travaux de cette envergure sans l’avis de l’autorité centrale. Alors en détruisant ces rampes d’accès, je ne rends pas impopulaire le Président Talon mais je sauve des vies contrairement aux propos des grogneurs.
AT/Actubenin

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