Cette approbation, intervenant à l’issue de plusieurs semaines d’audiences publiques, vient confirmer un aval préliminaire de la même autorité début octobre.
Elle revient à décréter que les deux réacteurs en question remplissent les nouvelles normes nationales de sûreté nucléaire, renforcées depuis le désastre en 2011 de la centrale atomique de Fukushima Daiichi (nord-est), qui était opérée par Tepco, le plus grave accident nucléaire au monde depuis Tchernobyl en 1986.
Dotées d’une forte capacité de 1.356 mégawatts chacune, les deux tranches concernées par ce feu vert sont situées sur une autre centrale nucléaire de Tepco, à Kashiwazaki-Kariwa (BIEN Kashiwazaki), dans la préfecture de Niigata (nord-ouest).
Ces deux réacteurs à eau bouillante (REB ou BWR en anglais) sont du même type que ceux de Fukushima Daiichi, et c’est aussi la première fois que des réacteurs de cette catégorie sont autorisés à redémarrer dans le pays depuis 2011.
Cependant le redémarrage des tranches 6 et 7 de Kashiwazaki-Kariwa devrait encore prendre des années, car Tepco doit encore obtenir le consentement des autorités locales.
Or le gouverneur de la préfecture de Niigata, Ryuichi Yoneyama, élu en 2016 pour un mandat de quatre ans, est connu pour avoir des réserves quant au redémarrage de cette centrale nucléaire, la plus puissante du pays avec 7 réacteurs au total et jouxtant la mer du Japon.
Tepco va poursuivre ses actions d’information auprès des riverains de la centrale pour répondre à leurs inquiétudes, a déclaré mardi un porte-parole du groupe à l’AFP.
La centrale de Kashiwazaki-Kariwa a été totalement arrêtée après avoir été endommagée par un séisme dans la région de Niigata en 2007. Son redémarrage a ensuite été reporté en raison de son besoin de mise en conformité avec les nouvelles exigences de sûreté nucléaire après 2011.
Actuellement, seulement 5 réacteurs sont en service au Japon, tous de types à eau pressurisée (REP ou PWR), sur un parc de 54 unités avant la catastrophe de Fukushima.
Celle-ci a été provoquée à l’origine par un puissant séisme sous-marin, suivi d’un tsunami dévastateur ayant coupé l’alimentation du système de refroidissement de la centrale, entraînant la fusion du coeur de trois de ses réacteurs, avec des rejets radioactifs à la clé.
Du fait des nouvelles normes de sécurité gonflant considérablement les coûts pour les relancer, 14 réacteurs nucléaires japonais sont désormais voués à être définitivement mis hors service, après la décision la semaine dernière de l’opérateur Kansai Electric Power de ne pas solliciter la prolongation en 2019 de deux réacteurs vieillissants de sa centrale de Oi, dans la région de Fukui (ouest).
AFP