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L’ancien Chef de l’Etat, Yayi Boni, ne respecte plus visiblement l’interdiction de campagne précoce. L’homme d’Etat qui s’est véritablement illustré en donneur de leçon la semaine écoulée à Vidolé tombe déjà dans son propre piège. Il mouille sérieusement le maillot sur le terrain. On peut déjà lui décerner la palme d’or en la matière.
On l’avait pratiquement applaudi pour la belle leçon de morale qu’il a donnée, il y a une semaine, au sujet de l’interdiction de la campagne électorale précoce. L’ancien Chef de l’Etat est déjà dans le décor. Le moralisateur a finalement décidé de saccager l’interdit. Pendant cette semaine, Yayi Boni a effectué plusieurs meetings dans plusieurs communes du pays. Il était partout à la fois pour battre campagne alors que lui-même a souhaité le contraire. Cet acte de l’homme d’Etat exprime avec clartéqu’il n’a pas vraiment changée. L’ancien Président de la République désormais candidat a démontré que le temps n’a rien enlevé à sa personnalité. Il ne serait pas exagéré de dire que le personnage est resté égal à lui-même. On réalise finalement que son opposition à la campagne précoce n’était qu’un simulacre, un discours politique de circonstance qui trahit fondamentalement sa volonté de prendre d’assaut le terrain politique  pour grappiller des électeurs. Ce qui conforte davantage la certitude que l’ancien Chef de l’Etat n’a pas vraiment changé, c’est son sens très élevé de diversion.
 
L’homme est habitué à détourner les attentions sur les questions sensibles. Il n’échappera pas à l’opinion que pendant ses heures de gloire, l’ancien Chef de l’Etat Yayi Boni se rendait souvent dans les villages pour répondre aux accusations de ses opposants. On se souvient de ses meetings incendiaires à Bokoet dans plusieurs localités du pays. Fidèle à cette tradition, l’ancien homme d’Etats’est empressé de répondre aux accusations portées sur lui dans l’affaire Icc-services, dans un village perdu du Bénin. Au moment où tout un peuple attend son audition à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Yayi Boni lâche quelques mots confus au cours de son meeting politique pour aborder le sujet. Le discours de l’homme n’offre aucune lueur : «  Je suis allé saluer mes parents à Parakou, puis  Djougou. A chaque fois, on me parle de Icc-services. Demain, on dira affaire Jean-Paul. Je n’ai peur de personne sur cette terre  si ce n’est Dieu le père céleste ». Dans un autre coin perdu du pays Yayi ajoute : « Si je quitte ici, ils vont parler de Icc-services, Dangnivo ou Jacques.
Si vous voulez mettre fin à cette distraction, vous avez la solution », affirme l’ancien Chef de l’Etat, Yayi Boni. On se perd royalement dans ses mots qui sont la marque déposée de l’homme politique adepte de la fuite en avant et de la distraction. Yayi Boni n’a rien dit de cohérent dans ce dossier qui l’accable. Avant Bonou, l’ancien Chef de l’Etat était également dans une commune des collines où il a tenu un discours assez virilent contre le gouvernement actuel, en l’occurrence son Chef. « Il faut éviter coûte que coûte que le Président Talon détienne encore la majorité du prochain parlement. Si vous le faites, c’est soit le cimetière, soit la prison ». Yayi Boni accumule les descentes politiques et enchaîne les discours acérés contre le régime. Est-il en campagne précoce ? Ses militants pourront répondre aisément.
 
AT/Actubenin

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