Au Mali, les résultats finaux de la présidentielle qui avait lieu ce 12 août seront connus dans les jours à venir. En attendant, on connaît déjà les chiffres de la participation, véritable enjeu de ce scrutin. Selon les premières conclusions officielles, les électeurs se sont déplacés massivement par rapport à la précédente élection de 2013.
D’après les chiffres officiels du gouvernement malien, les régions où le taux de participation aura été le plus fort lors du premier tour de la présidentielle du 12 août, se trouvent au nord du pays. Il est de 56% dans la région de Tombouctou et de 63% dans celle de Gao. Avec 89% de participation, la région de Kidal atteint un record.
Les taux les plus bas se trouvent en revanche dans le centre du pays. La moyenne pour la région de Mopti se situe par exemple à 35%. Le plus faible pourcentage vient du cercle de Ténenkou, où 16% d’électeurs seulement se sont déplacés.
Pour le reste du Mali, les grands bassins d’électeurs se trouvent dans la moyenne nationale. Les régions de Koulikoro et de Sikasso affichent des taux de participation de respectivement 46% et 43%.
Bond de la participation
Certains chiffres, comme le taux de participation dans la région de Kidal, peuvent paraître surprenants. Par exemple, le cercle de Tessalit affiche le taux le plus élevé de la région avec près de 92% de participation. Il s’agit pourtant de la zone où l’un des incidents sécuritaires les plus impressionnants a eu lieu. Pas moins de 10 obus sont tombés près de la ville d’Aguelhok pendant la présidentielle.
Ces chiffres sont d’autant plus étonnants si on les compare à ceux de la dernière élection présidentielle. Cette année, près de 90% des électeurs de la région de Kidal sont allés voter, contre moins de 5% en 2013.
Pour le second tour, d’après les premières estimations du Pool d’observation citoyenne du Mali (POCIM), une ONG, moins de 8,5% des électeurs de la région de Kidal ont fait le déplacement jusqu’au bureau de vote.
Ce 12 août, dans les rues de la capitale Bamako, certains avaient d’ailleurs préféré ne pas aller voter, refroidis par les rumeurs de fraude ou simplement déçus par le président sortant.
RFI