Le député Atao Hinnouho était devant le juge des flagrants délits hier mardi 7 août dans le cadre des dossiers relatifs à la fraude douanière et à la rébellion à force de l’ordre. Le Juge a reporté le procès au mardi prochain en raison de certains éléments complémentaires qu’il estime nécessaires pour la conduite des deux dossiers.
Le premier dossier pour lequel le député a planché hier était celui relatif à la fraude douanière. Dans ce dossier, il est poursuivi en qualité de complice au regard des dispositions de l’article 345 du code douanier. Dans sa déposition, AtaoHinnouho a laissé entendre qu’il n’est pas responsable des produits saisisdans lesdits domiciles à Cotonou. Il dégage toute responsabilité, affirmant qu’il n’est plus propriétaire des locaux au moment des faits. Pour confronter le discours du prévenu avec celui qui a été toujours présenté comme son principal allié, (le représentant de New Cesamex), le juge a estimé qu’il faille lui faire appel. Celui-ci est donc convoqué pour comparaître le mardi prochain pour la manifestation de la vérité. Dans le deuxième dossier intitulé violence sur force de l’ordre, les conseils du prévenu ont plaidé la mise en liberté provisoire de leur client. Ils ont également suggéré son évacuation sanitaire ou à défaut, son autorisation à poursuivre les soins au Centre national hospitalier universitaire (Cnhu-Hkm) de Cotonou. Le représentant du ministère public Mario Mètonou a souhaité avoir des documents signés de spécialistes qui attestent de la dégradation de l’état de santé du mis en cause. L’avocat de Atao Hinnouho, Maître Aboubakar Baparapé, s’est, quant à lui, désolé de que le dossier n’ait pas connu un début de jugement. Les présumés victimes, au nombre de quatre, n’ont pas tous comparu. Le seul qui était présent a indiqué que les autres seraient en mission. « Le ministère public a dit qu’il n’y a pas un dossier bien ficelé qui soutient notre demande de mise en liberté provisoire. Nous avions produit des documents médicaux, mais ils ont estimé que c’est insuffisant.
A partir de cet instant, nous en prenons acte en tant qu’avocat de la défense. Nous retournerons et nous aviserons pour que la prochaine fois, le ministère public ne trouve plus de faille dans les pièces que nous allons déposer », a déclaré MaîtreAboubakarBaparapé. Ajoutons que dans le dossier Cnss-Bibe, les avocats des mis en cause ont fait appel de la décision du juge. La demande d’appel a été déposée le 02 août 2018.
Marcus Koudjènoumè