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Dans le projet de Loi de finances 2019, le budget du Ministère de l’intérieur a connu une baisse. Devant la commission budgétaire, le ministre Sacca Lafia a exprimé cette baisse qui est de l’ordre de 5 milliards. Il a dévoilé devant la presse, les détails de la répartition des fonds alloués à son ministère. Quant au ministre de la santé, son budget évalué à 63 milliards, prend en compte certaines grandes réalisations comme l’Arch. Au Ministère de l’agriculture, les investissements en 2019 sont chiffrés à 60 milliards. Lire leurs déclarations.
Sacca Lafia : ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique : « Un crédit de 38.918.349.000 FCfa en 2019»
Le projet de loi de finances 2019 prévoit pour le Misp, un crédit de 38.918.349.000 FCfa contre 44.718.636.864 FCfa en 2018 soit une baisse de 5.800.287.864 FCfa correspondant à un taux de 12,97%.
Ce crédit est réparti comme suit :
– dépenses ordinaires : 35.778.278.000 FCfa
– dépenses en capital : 3.140.071.000 FCfa
Les dépenses ordinaires comportent :
– les dépenses de personnel estimées à 29.240.673.000 FCfa en 2019 contre 27.745.280.000 FCfa en 2018 soit une augmentation de 1.495.393.000 FCfa correspondant à un taux de 5,39%. Cet accroissement est dû à la prise en compte des avancements de grades du personnel du ministère et de l’incidence financière induite par la mise en application du décret 2016-137 portant statuts particuliers des corps des personnels de l’ex police nationale.
– les achats des biens et services évaluées à 3.593.585.000 FCfa en 2019 contre 2.185.609.864 FCfa soit une augmentation de 1.407.975.136 FCfa correspondant à un taux de 64,42%. Cette augmentation traduit la volonté du gouvernement d’améliorer les conditions de travail des agents de la Police républicaine à travers une amélioration du budget de fonctionnement.
– les transferts courant évaluées à 1.252.881.000 FCfa en 2019 contre 1.197.299.000 FCfa en 2018
– les subventions évaluées à 695.000.000 FCfa en 2019 contre 735.000.000 FCfa en 2018
– les charges communes évaluées à 218.759.000 FCfa en 2019 contre 1.199.700.000 FCfa en 2018
– le budget d’équipement socio-administratif se chiffre à 777.380.000 FCfa en 2019 contre 901.802.000 FCfa pour l’exercice 2018
– Les dépenses en capital
Elles concernent les projets financés exclusivement sur ressources intérieures. Les dépenses en capital s’élèvent à 3.140.071.000 FCfa en 2019 contre 10.753.946.000 FCfa pour l’exercice 2018.
Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé : « La phase pilote de l’Arch sera opérationnelle »
« …Le montant du budget du Ministère de la santé pour l’année 2019 s’élève à 63 milliards 610 millions de FCfa. Par rapport aux grandes réalisations qui sont envisagées pour l’année 2019, on peut énumérer l’opérationnalisation de la phase pilote du projet de l’Assurance maladie pour l’Arch mais également vers la fin de l’année sa mise à échelle, le démarrage de la construction de l’hôpital de zone de Tchaourou et de 5 autres hôpitaux d’arrondissements, la construction de centre hospitalier universitaire de référence à Abomey-Calavi, la poursuite des mesures de gratuité, la construction de l’hôpital de zone de Savè dans son extension, l’autonomisation des formations sanitaires en eau et en énergie électrique avec la réalisation de 103 forages, l’acquisition des vaccins pour faire face aux épidémies, l’acquisition de médicaments pour la lutte contre le paludisme notamment les combinaisons thérapeutiques à base d’Arthémisinine et de moustiquaires imprégnés à longue durée d’action, la promotion de la sécurité transmissionelle à travers l’acquisition de réactifs, la poursuite de la mise en œuvre du projet pour les soins palliatifs dans la prise en charge des patients souffrants de cancers, le projet d’octroi de bourses de spécialisation au profit du personnel médical et paramédical, l’équipement des antennes départementales de transfusion sanguine d’Abomey, de Parakou et de Porto-Novo, l’acquisition de deux appareils d’imagerie par résonance magnétique (un appareil au Cnhu et un appareil à Parakou), l’acquisition de trois scanners, l’équipement et le renforcement des infrastructures et des plateaux techniques des centres hospitaliers, la mise en œuvre de la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles et des maladies transmissibles, l’achat de produits contraceptifs et des services associés, la mise en œuvre des mesures d’accompagnement dans le cadre de la régulation de l’exercice en clientèle privé qui a été enclenché au cours de cette année 2018 par le gouvernement avec l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de santé et le renforcement des plateaux techniques, l’amélioration de la planification ascendante à tous les niveaux de la pyramide sanitaire pour mieux asseoir l’élaboration des budgets du système du ministère de Santé, la contribution enfin à la prise en charge des femmes victimes de violence pour ne citer que ces projets phares… »
 
Alassane Seidou, ministre des Infrastructures et des transports : « Ce budget est de
63 milliards de FCfa »

«…Ce budget est de 63 milliards de Fcffa dont 3 milliards 500 millions de Fcfa pour le fonctionnement et le reste pour l’investissement. Les réalisations qui sont prévues pour 2019 n’ont rien à voir avec ce budget puisqu’au niveau du ministère des infrastructures et des transports, la plupart de nos projets sont sur préfinancement direct ou sur financement des partenaires. Le budget national intervient souvent pour le dédommagement des riverains pour libérer les emprises et réaliser les études. Par rapport aux grands projets que nous avons, il y a beaucoup qui sont déjà en cours de réalisation. Il y a aussi beaucoup de projets qui vont démarrer à partir de 2019. Pour les projets qui sont en cours de réalisation nous pouvons retenir par exemple, la route Djougou-Bassila et Savalou-Dassa, la route Natitingou-Boukoumbé-Korontière, la route des pêches première phase, c’est-à-dire de Cotonou à Dounko, la route Toffo-Lalo-Djidja-Abomey et les bretelles. Pour l’aéroport de Glo Djigbé, les travaux n’ont pas démarré mais nous sommes en train de réaliser les études et nous réalisons aussi le dédommagement des riverains. Nous avons enregistré par rapport à ce projet environ 7000 riverains et nous avons déjà dédommagé environ le quart de riverains et les études se poursuivent pour que ce projet puisse voir le jour parce que c’est un projet phare de notre ministère. Par rapport aux projets à venir, il y a par exemple la route Banikoara-Kirimou frontière du Burkina ; la route Bétérou-Tchaourou-Kassouala… »
Propos recueillis par Martín Aihonnou (Coll)/Actubenin