« L’avantage comparatif du Bénin dans l’agriculture est encore aujourd’hui largement inexploité, tandis que l’instabilité de l’approvisionnement électrique est une entrave majeure à l’expansion du secteur privé, à la lutte contre l’économie informelle et à la hausse de la productivité ». C’est fort de cette expertise que la Banque mondiale et l’Ida viennent d’accorder un prêt de 22 milliards de francs Cfa, pour permettre au gouvernement d’aller au bout des réformes. Lire le communiqué.
Un nouveau crédit de 40 millions de dollars va permettre de renforcer la gestion des finances publiques, de consolider la viabilité financière et la capacité de production du secteur de l’électricité, et d’accroître la productivité et la compétitivité de l’agriculture
La Banque mondiale a approuvé un crédit de l’Association internationale de développement (Ida) d’un montant de 40 millions de dollars (soit environ 22 milliards de FCfa) en faveur du Bénin, en vue de soutenir les efforts déployés par les autorités pour assurer la viabilité des finances publiques et promouvoir la croissance économique.
Ce financement à l’appui des politiques de développement axées sur la réforme budgétaire et la croissance (Frg1) est le premier d’une série de deux opérations visant à appuyer le programme de réformes du gouvernement béninois. Il permettra, d’une part, de favoriser la stabilité macroéconomique en soutenant la mise en œuvre de réformes destinées à renforcer la gestion des finances publiques, et, d’autre part, de stimuler la croissance économique grâce à des mesures portant sur l’accroissement de la productivité et de la compétitivité agricoles, ainsi que sur la consolidation de la viabilité financière et de la capacité de production du secteur électrique.
« Cette opération à l’appui des politiques de développement arrive au moment opportun pour le Bénin : le pays affiche en effet des perspectives de croissance positives à moyen terme, à la faveur de la vigueur constante de la production agricole et du niveau soutenu de l’investissement public et privé, conjugués à la ferme résolution du gouvernement de dégager une marge de manœuvre budgétaire et d’améliorer l’efficacité de la dépense publique », souligne Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin.
L’avantage comparatif du Bénin dans l’agriculture est encore aujourd’hui largement inexploité, tandis que l’instabilité de l’approvisionnement électrique est une entrave majeure à l’expansion du secteur privé, à la lutte contre l’économie informelle et à la hausse de la productivité. Pour y remédier, le nouveau programme s’attachera à améliorer le cadre de gouvernance du secteur agricole et à renforcer la viabilité financière du secteur de l’électricité, tout en favorisant la participation du secteur privé afin d’accroître la capacité de production électrique, notamment en développant les énergies renouvelables.
Les principales réformes convenues dans le cadre de cette opération contribueront à : i) améliorer la transparence et le respect des obligations fiscales afin d’accroître la mobilisation des ressources nationales ; ii) augmenter l’efficacité des dépenses publiques afin de créer de l’espace budgétaire ; iii) promouvoir le développement des filières agricoles, la qualité des produits agricoles et l’accès aux financements dans l’agriculture afin d’augmenter la productivité et la compétitivité de ce secteur ; et iv) renforcer la viabilité financière et la capacité de production du secteur électrique.
Le nouveau programme d’appui budgétaire est conforme au Programme d’actions du gouvernement (Pag) béninois, dont les trois piliers consistent à consolider la démocratie et la gouvernance, à engager la transformation structurelle de l’économie et à améliorer les conditions de vie des populations. Il s’inscrit aussi dans la ligne des objectifs de réduction de la pauvreté et de partage de la prospérité poursuivis par le Groupe de la Banque mondiale, ainsi que dans sa stratégie de partenariat pour le Bénin.Ce nouveau financement sera versé en une seule tranche.
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