Au moment où les Américains s’apprêtent à déguster le repas traditionnel de Thanksgiving – une très hivernale dinde accompagnée de farce, purée et sauces – le thermomètre devrait monter jusqu’à 33 degrés mercredi et 32 jeudi près de Los Angeles, à 31 à Phoenix en Arizona, environ dix degrés celsius au-dessus des normales saisonnières.
« Les températures devraient atteindre des records (mercredi) et pour Thanksgiving à travers le sud-ouest de la Californie », « des pics historiques de chaleur ont déjà été constatés à Oxnard et Camarillo » (à 36 degrés), en banlieue de Los Angeles, a twitté le Service national de météorologie (NWS).
D’après Joe Sirard, météorologue du NWS cité par le Los Angeles Times, le record de chaleur pour Thanksgiving, fête païenne célébrée le quatrième jeudi de novembre, avait été établi à 32 degrés le 26 novembre 1903.
En Arizona, si le mercure monte jusqu’à 31 degrés, « ce sera la date la plus tardive dans l’année à jamais avoir enregistré une température si élevée », poursuit le NWS sur Twitter.
Près de Las Vegas également, le thermomètre devrait s’envoler à des pics inégalés pour une fin novembre.
A San Diego, Los Angeles et Santa Barbara, beaucoup prévoyaient d’aller à la plage se faire dorer après avoir dévoré de la dinde rôtie.
De l’autre côté du pays, la côte Est américaine grelottera face à des températures plus automnales, autour de zéro degré celsius.
La planète a battu en 2016 son 3e record annuel consécutif de chaleur, avec une température supérieure d’environ 1,1°C à la moyenne de l’ère pré-industrielle, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Le réchauffement favorise déjà des événements météorologiques extrêmes, en particulier des sécheresses et des vagues de chaleur.
Selon certains climatologues, le nombre de sécheresses, incendies de forêts, inondations et ouragans liés au dérèglement, a doublé depuis 1990.
Une série de catastrophes climatiques ont été observées aux Etats-Unis cette année, entre ouragans à répétition et feux de forêts dévastateurs, particulièrement dans les régions viticoles de Napa et Sonoma en Californie. Des désastres qui ont coûté des milliards de dollars et ont nécessité la mise en oeuvre de fonds fédéraux d’urgence.
AFP